CatherineReny

Née à Nantes en 1978, Catherine Reny vit et travaille dans le Morbihan depuis 2010. En parallèle de son activité d’artiste peintre et graveure, elle est chargée de la programmation artistique au Château du Parc Anger, espace d’expositions de la Médiathèque de Redon. Elle explore et se nourrit de différentes techniques dans les ateliers de modèle vivant, modelage, gravure, céramique et livres d’artistes auxquels elle participe depuis plus de 15 ans. Son cheminement artistique est également étroitement lié aux mots, aux livres.
Inspirées de l’humain, de la nature, des paysages du Golfe, les œuvres de Catherine Reny naissent d’un travail de la couleur, du trait et de la matière.
Son affinité avec la gravure découverte en 2013 aux Ateliers Artistiques de la Ville de Vannes avec Thierry Le Saëc traverse toute sa création : un dialogue s’est installé entre peinture, dessin et gravure construisant peu à peu un univers plastique sensible et personnel.
Dans ses dessins aux feutres, le trait, tantôt fragile, souple, vif ou affirmé, l’enchâssement des lignes, les «gribouillages», les ratures, les recouvrements imparfaits sont comme une écriture. La graphie est élémentaire et pourtant complexe, à la recherche d’une esthétique à la lisière de l’abstrait.
Sa peinture se développe dans une approche spontanée et instinctive des paysages du Golfe qu’elle aime parcourir et dont elle retranscrit la sensation et la lumière si singulière plus tard dans le calme et la solitude de l’atelier.
L’artiste superpose et assemble patiemment les unes aux autres des formes géométriques simplifiées issues de l’architecture religieuse des cathédrales et des églises pour faire émerger une sorte de tension dynamique, une combinaison délicate en jouant sur les pleins, les vides et les transparences. La palette de couleurs utilisée concourt pleinement à ce rapport d’harmonie. Les bleus profonds et vibrants, les jaunes indiens et les oranges vifs viennent percuter les couleurs sourdes, denses, les terres d’ombres, les ocres et les noirs mats jusqu’à trouver un équilibre silencieux.
Dans sa démarche, l’accidentel, les imperfections, l’inconnu interviennent autant que la technique. Ils sont même fondamentaux. Car de là, jaillit l’émotion qui dit tous les possibles et ouvre sur une autre réalité, mystérieuse et intangible.